Grève Générale Du 6 Septembre - La Contre-attaque Des Indignés

 

La grève générale programmée pour le 6 Septembre 2011 par la CGIL et la plupart des syndicats de base arrive à un moment crucial pour le sort de la classe ouvrière en Italie, dans un contexte de crises de plus en plus violentes à travers le continent qui frappent les conditions de vie du prolétariat Européen.

La grève est une réponse qui a été rendue nécessaire par l'extrême injustice sociale qu’est le plan d’austérité (qui a pour but de réduire de moitié le déficit du pays) instauré cet été - imposé par le gouvernement Berlusconi, la fédération des employeurs Confindustria et les syndicats de marché - frappant les salaires, les droits et protections syndicales et qui porte atteinte à la dignité de centaines de milliers de travailleurs - à temps plein, occasionnels, les chômeurs et les travailleurs migrants - ne laissant aucun moyen apparent de s'en sortir.

Après les manifestations d’automne et d’hiver 2010 avec des formes extrêmes de résistance par les migrants et les travailleurs occasionnels, et après les grèves du printemps dernier, le mouvement des travailleurs et de toutes les associations qui ont lutté contre la crise depuis plus de 2 ans va une fois de plus relever la tête afin de se battre et de résister, de retourner protester dans les rues des villes de toute l'Italie, donnant ainsi une voix à l'indignation qui a connu une croissance à travers le pays depuis des mois.

L'injustice sociale croissante et les conditions de vie difficiles des prolétaires en Italie semblent avoir finalement eu un impact sur le monolithe, le leadership CGIL réticents, le forçant à l'action en contraste net avec sa tendance plus récente qui était de revenir à des politiques de partenariat qui avait mené à la scandaleuse acceptation de l'Accord du 28 Juin avec le gouvernement, les patrons et les autres principaux syndicats et la déclaration commune effectuée avec la Confindustria et les banquiers le 4 Août dernier.

Une autre lueur d'espoir peut être vue dans ces syndicats de base qui ont appelé à une grève générale et se sont réunis dans une coordination nationale.

La violence de cette attaque oblige les forces de l'Union de l'opposition et les mouvements sociaux, qui donnent voix à un malaise de plus en plus fort et irrépressible dans le pays, à se mobiliser et à coopérer entre eux.

Assurer que ce 6 Septembre ne reste pas simplement un autre jour de protestation dans un automne de luttes contre le budget et la crise des patrons dépendra de la force, de la résistance, de la capacité de dissidence manifeste et de l’indignation de la partie des organisations syndicales sociales et commerciales les plus combatives ; ceux qui n'ont rien à perdre, ceux qui n'ont pas de rôle de leadership douillet ou des privilèges à défendre.

Les secteurs combatifs de la CGIL et des syndicats de base devront nécessairement poursuivre leurs travaux dans d'autres manifestations et luttes, et devront s'unir pour assurer que ce ne soit pas la classe ouvrière qui paie pour la crise du capital.

La lutte des travailleurs d'Italie est la lutte de tous les travailleurs européens. La convergence du syndicalisme combatif (qui tend vers une praxis libertaire) est l'espoir de réorganisation de la résistance des prolétaires italiens et européens.

Le FdCA appelle tous les anarchistes et tous les militants syndicaux, toutes les organisations de base dans le milieu du travail et toute la société à participer à la grève le 6 Septembre à exiger le retrait du plan d’austérité et à construire l'unité et la résistance collective contre la crise, contre la répression des militants syndicaux, afin de construire une alternative libertaire fondé sur la solidarité.

Commission Ouvrière
Federazione dei Comunisti Anarchici

28 Août 2011

 

Traduction: Tom