LES DEUX PATRONS

 

Quand le PIB ( le produit interieur brut, l’index statistique de la richesse du pays ) descend au-dessous de zéro ( -0,5% au premier trimestre 2005 ) et quand la productivité industrielle baisse de 2,2% ( mars 2005 ), commence le bombardement médiatique qui nous dit que nous sommes tombés dans la récession économique et en pleine crise et qu’il faut courir à l'abri.

" L'effort commun " que demandent l'état e la Confindustria cache des pièges très dangereux pour le mouvement des travailleurs/euses en Italie.

Aprés 4 ans de gouvernement de centre-droit, plein de dispositions à répétition visant à favoriser le profit capitaliste et à appauvrir les salaires et les protections sociales des travailleurs, arrive en fin de législature un étrange SOS pour sauver le pays. En effet... comme toujours les coûts de la crise risquent de s'abattre seulement sur les classes travailleuses.

Les ripostes qui se préparent portent, en effet, le signe de ceux qui commandent:

Face à cette attaque, l’inter-classisme de la CISL vacille ( le Pacte pour l’Italie, quel génie! ), le chorus Montezemolo ( le président de la Confindustria )-CGIL du mois dernier commence à sonner faux; le plus grand ramassage d'argent dans les poches des travailleurs italiens est déjà commencé: moins pour les salaires, plus pour les fonds de pension; baisse des salaires, hausse de la productivité!!

Encore une fois des grèves s'annoncent dans plusieurs secteurs, encore une fois les travailleurs et les travailleuses italienNEs montreront leur générosité dans la lutte, mais cette fois-ci il va falloir marquer fortement l’unité des intérêts, l’unité de lutte, l’unité des travailleurs; il va falloir marquer l’autonomie de classe dans le soutien des revendications salariales et dans la réappropriation de la liberté de grève et des libertés syndicales. Nous n'oublions pas les luttes de 2004 dans les transports, à la Fiat, à l'école..

Les forces syndicales, déterminées à soutenir l’autonomie des travailleurs et la construction de rapports de force fondés sur la base organisée dans les postes de travail et dans le territoire sont appelées, elles aussi, à un effort unitaire, parce que la lutte s’annonce longue, beaucoup plus que pour une éventuelle défaite du gouvernement Berlusconi, beaucoup plus que l’éphémère enthousiasme pour une victoire du centre-gauche.

Et une lutte sans la demande d'intégration en CDI des travailleurs a-typiques, dans le public tout comme dans le privé, ne mène à rien, elle ne guérit pas l'insoutenable division entre travailleurs de première catégorie et travailleurs sans aucun droit.

FEDERAZIONE DEI COMUNISTI ANARCHICI

14 mai 2005