Rome 3 décembre, contre la loi Bossi-Fini, pour la liberté des immigrés

 

La forteresse Europe a fermé ses portes aux immigrés avec des conditions d’accès très claires : travail sans droits, service aveugle au Capital et l’espérance d’un petit morceau de bien-être.

Avec la directive n. 86/2003 la UE a approuvé un projet restrictif pour l’immigration et pour la gestion des étrangers dans les confins de la grande Europe, et tous les États ont donné leur approbation : renvois forcés et lois répressives.

Les murs ont été déplacés plus au sud, les bourgeoisies et les tyrans africains ont été payés pour aider dans ce travail d’expulsion et de mort.

En France les lois de la période coloniale ont été réutilisées contre la révolte des jeunes, citoyens français, qui n’ont pas les mêmes droits et les mêmes possibilités des autres jeunes français blancs. En Italie la loi Bossi-Fini ( et la précédente Turco-Napolitano ) a construit l’affaire milliardaire des CPT ( Centres de Permanence Temporaire ) et les privés gagnent de l’argent à travers la détention prolongée des migrants, la violation systématique des droits universels et aussi des garanties bourgeoises.

L’Italie est un pays où le permis de séjour n’est plus un droit mais du chantage fait par les patrons ou les mafias, un pays où l’idéologie d’identité nationale et religieuse favorise la division de classe.

Contre les logiques de division, exploitation et haine, il faut appliquer les droits pour tous et toutes, la libre circulation, le droit au travail, il faut travailler contre le racisme pour le respect et la dignité. Il faut construire autorganisation et solidarité entre les travailleurs/euses de toutes les cultures et les origines sociales et géographiques différentes.

Il faut garantir le respect de la liberté individuelle et collective pour toutes les femmes et tous les hommes au dehors d’une logique religieuse et de communauté qui sépare les sujets et affaiblissent les faibles. Il faut unir les prolétaires et fortifier les luttes sociales.

Les manifestations ne peuvent pas devenir un rendez-vous rituel, mais elle doivent continuer à être un moment de forte visibilité et de coordination des luttes qu’on a dans les villes et les lieux de travail.

L’autorganisation, la lutte quotidienne créent et construisent, jour après jour, l’alternative au Capitale et à l’État, l’alternative au racisme et aux divisions sociales.


Article du dernier numéro (Décembre 2005) du mensuel "Alternativa Libertaria", journal télématique de la FdCA.