Commentaire politique de Fabrizio Acanfora

 

Démocratie ou régime?

L'histoire qui me voit, ma fois, protagoniste devrait faire réfléchir sur la fragilité des confins entre démocratie et régime, dans ce Pays au moins. La propagande d'autant des Solons - aussi et surtout représentants de la "gauche" respectable - il a toujours voulu nous faire croire que en démocratie il y a de l'espace pour les idées de tout le monde, que les droits de pensée et de parole sont sacrés. La Constitution italienne, en suite, sur le papier est très avancée et sanctionne, par exemple, que le notre c'est un Pays fondé sur le travail et que le droit de grève est défendu. Dommage que ces nobles principes se enfreignent, au bon moment, sur les intérêts des lobbies de pouvoir, des classes dominantes et des leur servants politiques et syndicaux. Ainsi l'Italie devient un Pays fondé sur le travail précaire, le droit de grève est aboli, les droits de pensée et de parole subordonné aux intérêts des entreprise et cetera.

Pour nous entendre, je n'ai jamais cru dans la valeur de la démocratie bourgeoise, un système utile seulement à la défense des intérêts capitalistes. Certes, j'ai toujours pensé que ce soit mieux de vivre en démocratie plutôt que sous la dictature et je n'ai jamais cru que à une majeure répression corresponde nécessairement une majeure opposition. Surtout j'ai toujours considéré juste de profiter des espaces démocratiques pour pouvoir mieux travailler, que ce soit politiquement ou syndicalement. J'ai toujours été un souteneur convaincu du gradualisme révolutionnaire, j'ai toujours pensé que chaque conquête des travailleurs puisse constituer une rampe de lancement pour d'autres conquêtes plus importantes, jusqu'au dépassement définitif de l'actuel modèle social et politique et du mode de production capitaliste. Gymnastique révolutionnaire, comme la définissait Errico Malatesta.

Ma qu'est ce que ça distingue aujourd'hui, ainsi que pour un démocratique sincère ou un ingénu - qui est la même chose -, une démocratie bourgeoise de un régime? Le fait que tu n'est pas poursuivi par des méthodes policiers? Qu'ils ne te tirent pas dessous dans la rue? Qu'ils ne te torturent pas dans les prisons? à part le fait que par fois ce ça qui se passe - voir Naples, Gênes, l'enquête de Cosenza, seulement pour citer les événements les plus récentes de la notre histoire -, en ce moment on doit faire un effort pour reconnaître la différence entre le deux systèmes. E non seulement pour les coups de main de Berlusconi et de ses acolytes, "persécutés" par la même magistrature - idolâtré par Nanni Moretti, " girotondini " (rassemblements de soutien à l'action judiciaire ndt), cabotins divers de la "gauche" de palais - qui après n'avoir pas hésité à se ruer contre les travailleurs en défense des intérêts de l'entreprise. 

No, le régime n'est pas seulement Berlusconi. Le régime est aussi le revers de la médaille. Berlusconi, son alter ego,ce centre"gauche" qui a conçu et mise en place toutes les pires mesures antipopulaires des derniers années, qui a inventé et soutenu les privatisations, qui a honteusement saboté le référendum sur l'extension de l'article 18 à tous les travailleurs. Le régime c'est aussi celui que nous vivons au quotidien sur nos postes de travail: l'arrogance des dirigeants d'entreprise qui croient d'être les patrons des forges mais aussi de certains appareils et de certains hommes d'ordre des syndicats, qu'emploient tout leur temps à chercher de détruire les luttes des travailleurs et qui font de l'intrigue, de la calomnie e de la diffamation contre les dissidentes leur pratique quotidienne.

Le régime c'est ça aussi. La démocratie c'est ça aussi. Une démocratie où si l'on résiste à la liquidation des services publiques aux privés, si nous dénonçons les conditions d'esclavage dans le quelles sont traités des millions de travailleurs et de travailleurs italiens et immigrés précaires et sous-payés, si nous luttons et nous mettons en grève nous sommes des ennemis de la nation; si nous parlons et nous écrions aux journaux nous sommes punis parce que nous devons seulement travailler et nous taire. Nous ne devons pas penser, nous ne devons pas exprimer nos idées, et nous ne devons pas lutter. Nous devons tous être des carabiniers: habitués à bien obéir en nous taisant.

À droite et à "gauche" ils veulent transformer notre Pays dans une grande prison-caserne. Pas vraiment et pas seulement avec le armes de la répression mais surtout par l'intimidation et le consensus extorqué. Empêchons le. Pratiquons toutes et tous ces droits qu'ils sont en train de abolir: écrivons, parlons, hurlons nos idées.

Aussi dans ce cas, ne déléguons pas seulement à quelqu'un parmi nous la tache de combattre une bataille qu'elle nous regarde tous.

" Malheureux le peuple qui a besoin de héros! " Berthold Brecht

Fabrizio Acanfora